dimanche 27 mai 2012

De retour sur la route

Fini la saison des pommes, voici l'hiver qui arrive et on repart sur la route en direction du sud, les poches un peu plus remplies qu'il y a 3 mois.

Mais avant tout on a profité d'un peu de repos à l'Orchard (verger) et de soirées avec les pickeurs! et on peu dire que les soirées avec des Tchèques et notre DJ Nico sont bien animées!!!


(A partir de là, on n'a pas toujours de bonnes photos bien cadrées car juste avant de partir de l'Orchard, l'appareil photo de Jb a eu l'écran qui ne marchait plus (donc on prend des photo à l'aveugle) et une semaine après, mon appareil photo s'est bloqué..)


Avec Tall Paul (un Tchèque de l'Orchard avec qui on a voyagé quelques jours), on est parti de l'Orchard en direction des Nelson lakes.

On avait dans l'idée de faire une marche de 3 jours, mais on a changé d'avis quand à l'Information centre on nous a dit qu'il nous faudrait des crampons pour arriver en haut à cause de la neige. Info ou intox, on s'est donc rabattut sur une marche de 4h (qui s'est finie de nuit bien sur!) au Mont Robert. On sent bien l'hiver venir à cette altitude, mais on a eu une belle vu du lac Rotoiti et quelques plaques de neige verglacée au sommet.










Puis on est passé par la côte Ouest, voir les pancakes rocks et la falaise de Charleston où l'océan vient frapper la roche dans un boucan assourdissant.
Les pancakes rocks sont des formations rocheuses créées par les vagues et qui ressemblent à des tas de pancakes. On peut parfois voir des geysers quand les vagues sont assez fortes (ce n'était pas le cas pour nous malheureusement..)




On a ensuite traversé vers la côte Est, par l'Arthur pass, où on a pu apercevoir des Kéa, perroquets vert et rouge. Sur la route on a passé deux jours à grimper à Castle Hill, un très bel endroit où on a escaladé les blocs au hazard et au gré de nos envies vu qu'on n'avait pas vraiment de topo ni de crash-pads.






On a trouvé des endroits pour le bivouac vraiment sympathiques, mais également froids puisqu'on commence à être en montagne. Heureusement qu'on peut se faire des bouillottes et parfois un feu !










Les routes en Nouvelle Zélande

Après 7 mois à voyager, on a pu se rendre de compte de la qualité des routes et de la conduite ici :



La conduite à gauche vient assez facilement même si on s'est retrouvé plusieurs fois du mauvais côté pendant quelques secondes (les réflexes ne se perdent pas comme ça! Mais quand on voit une voiture arriver en face, on se rappelle le bon côté de conduite rapidement!).

Les ronds points ne sont pas facile au début et les priorités pas encore acquises, d'autant plus qu'elles ont changé il y a un ou deux mois... mais quand les autres conducteurs voient notre van, vu sa carrure imposante et le fait que beaucoup de vans ici appartiennent à des étrangers, on nous laisse très souvent passer!

Fini les "Rholala, il roule à 100 le pépé devant sur l'autoroute !", ici maximum 100km/h (ce qui dans la plus part des cas, avec notre van de 2,5 tonnes, les virages en épingle, les montées à X% et que 4 vitesses, est beaucoup trop rapide !).




Les routes ici ne sont pas toujours de la meilleure qualité.
En dehors des axes principaux, de nombreuses routes ne sont pas goudronnées. Alors forcément on reçoit souvent des gravillons sur notre pare-brise, qui a de très belles traces d'impact. Aussi, on soulève des tonnes de poussière tout autour du van (pour ne pas dire la plus part dans le van vu les superbes aérations que nous possédons), les nids de poules et vaguelettes qui nous font apprécier les amortisseurs encore en bon état!







Mais s'il n'y avais que ça, ce serait de la rigolade!





On a pu voir de nombreuses routes praticables seulement d'un côté de la chaussée car le reste est effondré (dans l'océan ou un ravin bien profond..) Il y a aussi les glissements de terrain, la terre et la boue qui recouvrent la route (On a vu un chemin qui s'était élevé de la hauteur des barrières des prés à cause de glissements de terrains et inondations).

  

On a du plusieurs fois zig-zaguer entre les effondrement de la route ou de terrains au dessus ! Et puis, les rivières à traverser qui peuvent se transformer en torrents comme on a déjà parlé. On a croisé, par une après-midi d'orage, une voiture coincée par un éboulement dans le fossé d'une route non goudronnée. Les gens attendaient dedans qu'un 4X4 vienne les tirer de là pendant que des cailloux rebondissaient sur le toit de leur voiture...




 Pour les animaux qui traversent la route, on ne craint pas grand chose avec notre pare buffle qui tangue, car les animaux que l'on risque le plus souvent écraser sont les opossums (de la taille d'un blaireau), et ici c'est considéré comme un geste citoyen de les écraser, vu les dégâts qu'ils causent sur la végétation et les espèces protégées. Mais on n'a pas encore eu cette "chance".  (sans compter les moutons et vaches mais ça se voit de loin!)



 Une pensée spéciale à la montée à 16% de l'Arthur Pass, réalisée en première où on a quand même pu doubler un camion ! Bravo patate !

mercredi 16 mai 2012

Il n'y a pas que le travail dans la vie ! (Ah bon ?)



Pendant les jours où on ne cueillait pas de pommes, on  a visité les environs :

Nous sommes partis au Mont Arthur, avec 3 heures de marche pour aller au sommet qui est vers 1900m. Bien sûr, on était pas les premiers en haut, heu en fait on était les bons derniers. C'était tellement marrant de voir le nombre de Kiwis (les néozélandais) ou autres randonneurs qu'on a croisé sur le chemin et qui nous mettaient en garde contre le problème de timing de notre randonnée. ils n'étaient pas au courant qu'on est un peu habitués à rentrer dans la nuit. On a pu admirer des plateaux herbeux (tablelands) d'autant plus qu'on avait la pleine lune pour la redescente ce qui donnait une très belle lumière. On avait dans l'espoir de voir des kiwis (cette fois, le fameux animal nocture, craintif et du coup, plutôt rare à appercevoir) mais pas de bol, même après un semblant de course-poursuite dans le bush.

On est retourné un week-end faire de la grimpette à Takaka, sous la pluie, heureusement que c'est grimpable quand même. Des kékés amateurs de dérapages en 4x4 nous ont réveillé gentiment à 5h du mat en tentant de déplacer notre van avec leur 4x4 pour avoir encore plus de place... . Devant le manque de douceur de ce réveil, je (jb) suis sorti en trombe du van, en caleçon. Je ne sait pas si ma sortie les a effrayés ou fait mourir de rire (sûrement), mais en tout cas, ils sont partis et nous aussi. Depuis cet épisode et vu qu'on a fait un peu le tour des voies là-bas, on n'y est pas retourné.



On est parti un week-end en kayak de mer explorer l'Abel Tasman National Park. Sable doré, lagons, criques isolées, île paradisiaques, otaries nageant à côté du kayak... . Bref, pas terrible hein ! On a passé des moments inoubliables. On a vraiment été étonnés par le changement lorsqu'on est passé de la mer agitée (plutôt grosses parfois les vagues) à un lagon isolé, accessible uniquement lorsque la marée est haute, ce qui permet d'avoir une vingtaine de cm dans le lagon d'une eau complètement calme, transparente et d'un bleu turquoise très clair. Pas un bruit à part celui de nos rames... . Dément !
 




Tant que vous avez un dos, rammassez des pommes !






Trois mois à cueillir des pommes ! Mal au dos, mal aux bras, mal aux jambes... Ouais, quel est l'$^$%@!§ qui a dit que le travail c'est la santé ? Sans doute qu'il n'a pas du ramasser 4 tonnes de pommes par jour lui !



Si on essaye de mettre un chiffre sur ce qu'on a ramassé :
100 pommes par panier (Oui, c'est lourd un panier remplit, 10 ou 15 kg, d'où le mal de dos),
30 paniers par benne
Entre 5 et 14 bennes par jour à nous deux
5 jours 1/2 de boulot par semaine...
Bref, on était à peu près à 30000 pommes/jour et bien sûr, payés au nombre de bennes de pommes ramassées.


On a eu de la chance sur la météo, il n'a pas souvent plut. On a particulièrement apprécié la fraicheur des pommes à 8h du mat', l'impression de cueillir des boules de neige plutôt que des pommes... . Si on rajoute l'humidité matinale, on était souvent trempés et gelés, d'autant plus que les jours sont devenus très courts.

Après, il y a quand même des aspects positifs. On était dehors, à faire les horaires qu'on voulait (9h en général, enfin au début, ou quand on avait de bons arbres). Et puis surtout une ambiance très cool, car on habitait avec une bonne vingtaine d'autres voyageurs.


Quelques moments remarquables parmi d'autres:
- liam (un anglais) qui passe discrètement avec un tronc sur le dos pour aller le cacher dans une autre rangée. (il s'appuie un peu trop dessus, le coquin)
- léa qui tombe 2 fois de l'échelle les deux premières semaines... On a eu peur pour la suite mais c'était les deux dernières.
- des glissades sur des pommes pourries qui nous font plonger tête première dans la benne
- nombre de fois où on remplit fièrement notre panier et celui-ci s'ouvre avant d'atteindre la benne car il était mal attaché...
- les canards qui rigolent très bruyamment, du genre : "Ah Ah, allez bossez, pendant que moi je barbotte au soleil sur le lac.". (Oui, je parle courramment le canard.)
- des petits pukekos (une espèce de gros oiseaux pas très doués, qui sont en photos dans notre article sur Auckland) à peine sortis de l'oeuf, dans leur nid situé sous... une belle branche de pommier pleine à craquer de pommes mûres. On a pas osé les cueillir, car les Zoizillons ne pouvaient pas marcher. C'est touchant hein ? :)



Bon, on est sacrément contents d'avoir fini quand même car on n'a pas une passion immodérée de la pomme.
On repart donc avec les poches un peu plus remplies vers de nouvelles destinations !