mardi 31 juillet 2012

Les Catlins, Dunedin et woofing à Oamaru

Après le lac Monowhai, on est passés à Invercargill pour aller dans les Catlins, une zone côtière avec de beaux paysages et petites balades. On a surtout pu observer des lions de mer, animaux qui ressemblent aux otaries, mais en plus gros (1/2 tonne). Au crépuscule, on a eu la chance d'observer une petite colonie de yellow-eyed penguins, qui sortaient de la mer pour aller se réfugier dans les arbustes d'une colline. Ils sont vraiment pas très doués sur la terre et on a pu assister à des gamelles mémorables... .


pas commode le lion de mer!

La gare de Dunedin


Ensuite on est arrivés à Dunedin, la deuxième plus importante ville de l'île du sud. On a pu visiter un peu, notamment la gare qui a une belle architecture et des vitraux sympas (ils représentent un train dont le phare s'illumine lorsqu'il y a du soleil). On a tenté de chercher un boulot, mais après être allé dans une agence qui nous a fait remplir 10 pages de questionnaire, on s'est dit que c'était pas la bonne méthode. On a abandonné vu qu'on a entre-temps trouvé un woofing à Oamaru.





Du coup, on est partis grimper à Long Beach, à 20km de Dunedin, un site d'escalade au bord de l'océan. La grosse particularité de ce site est qu'il y a des voies mais aussi du bloc, dans une grotte naturelle et dont les réceptions se font en douceur sur du sable blanc !  Un joli coin pour grimper quelques jours... .  On a aussi fait un tour du côté de la péninsule de l'Otago (de Dunedin en fait), avec des supers balades et des albatros royaux.
En partant de la droite : Jb, Jb, Jb, Jb et Jb!



Un moeraki carnivore



On est ensuite remontés vers le Nord, et on s'est arrêtés aux Moeraki Boulders, des petites boules de rocher de 2 à 3m qui sont enfoncées dans le sable bien curieuses. Après avoir pris un lot de photos débiles, et rigolé aux essais de Léa pour monter dessus, on est allés à Oamaru pour le woofing.
Bouboules (Moeraki boulders)


On ne s'attendait pas à arriver chez un couple âgé, mais c'était chouette et on a beaucoup aimé nos 3 semaines ici avec Jeanette, Rob et Bob. On les a aidé en taillant les haies a la cisaille (ce qui n'avait pas été fait depuis 2 ans), en ramassant les oeufs, les bouses de vache, nourrissant les poules, cuisinant... et en échange on a droit à de bon repas avec leurs légumes du jardin, la viande et les oeufs provenant de leurs animaux et on s'amuse avec les chiens, chat, poules, cochons, vaches, moutons, agneaux...





On a profité du beau temps pour aller grimper à Duntroon, endroit où ont été filmés des passages de "Narnia" et "la Vie du Christ". Il y a des blocs amusants avec de jolies formes, qui ressemblent parfois à un mur de pan et une réception dans la bouse de vache! et puis des voies uniques en leur genre. On est aussi allé pêcher avec Bob, bien qu'après 3h on n'ait eu qu'un crabe au bout de notre ligne... Un peu déçus, mais on nous a promis de nous montrer un spot secret de pêche à la Paua.
En partant de la gauche : Léa, Léa et Léa.





Et donc on a pris une après-midi pour aller chercher ces fameux coquillages aux couleurs magnifiques! Malgré la marée peu basse, on a pu en pêcher 2 : suffisamment pour goûter; ainsi que des cat's eyes (escargots de mer) et en traversant une rivière on a même attrapé une anguille à main nue! Malheureusement pour nous et heureusement pour elle, elle a disparu pendant le retour! (ou dans le ventre du chien? ou encore enfouie dans le van...)
Le hachis de Paua est étrange mais intéressant.




La suite n'est pas encore claire, on a peut-être trouvé un travail dans une ferme pour un mois et demi, ou bien on retourne sur la route d'ici peu...


mardi 17 juillet 2012

Fiordland National Park

 Voyant que le mauvais temps nous encerclait, on a donc décidé de partir de Queenstown vers le Fiordland National Park, un endroit incontournable en Nouvelle-Zélande pour la beauté de ses paysages, mais c'est également une région où l'humidité est importante et où il pleut très souvent. Donc sans regarder les prévisions météo (ça porte malheur et puis ne dis-t-on pas "qui regarde la météo, passe son temps au bistro" et de toutes façons, la météo néo-zélandaise est sûrement faite à l'aide d'une grenouille et d'une astrologue, tellement c'est peu fiable), on reprend la route pour Te Anau, l'unique village et porte d'entrée pour les Milfords Sound qui se situent au bout d'une impasse longue de 120km !







Milford Sounds

Bien sûr en arrivant à Te Anau, bah surprise, il pleut. Donc on passe la journée à se reposer et à tenter la danse du soleil pour faire venir la météo. Le lendemain, surprise, il pleut encore (ah bon ? la danse du soleil ça marche pas tout le temps ?), mais nous sommes optimistes, - certains diraient même désespérés, nous on préfère quand-même optimistes hein - et donc on se lance dans la route qui mène aux fameux Milford Sounds, sous une pluie torrentielle. Après quelques essais de balade-photo peu concluant, on décide de jouer le tout pour le tout et d'aller directement aux Milfords, en passant le tunnel Hommer, situé assez haut, mais heureusement  sans neige sur la route. L'ambiance était surnaturelle. Des centaines de ruisseaux, gonflés en cascades par la pluie, dévalaient des montagnes-à-pic sur des centaines de mètres... . 
Et puis quelques kilomètres avant les Milford Sound, la pluie s'arrête soudainement et quelques rayons percent même les nuages ! Franchement on n'y croyait pas du tout, on s'était résigné à faire le voyage sous la pluie... . Du coup, parfait, on arrive à destination pour le coucher de soleil, avec une lumière super !

Tout contents, on part se coucher en espérant qu'il fera beau aussi le lendemain, car on nous avait recommandé d'aller grimper à Babylon. Le lendemain, pas un seul nuage, c'est un signe Malheureusement, notre topo est vieux, et après avoir cherché pendant une heure le fameux pont #2000 et des poussières, remonté une cascade-crique et de longs moments de galère, repéré une vielle corde fixe trempée et peu engageante... on décide de faire demi-tour et d'aller à une autre falaise à quelques kilomètres de là.

Après avoir tenté l'approche rampe-dans-le-ruisseau-tu-vas-voir-c'est-rigolo, on refait demi-tour et on prend le chemin n°2 pour monter. Le problème c'est que c'était au niveau de la falaise que c'était le plus humide... . Les pluies des derniers jours avaient alimenté les ruisseaux au-dessus de la falaise, et ça ressemblait plus à un canyon qu'à une falaise. Effectivement, comme indiqué dans le topo (ils sont rigolos ceux-là), la falaise est grimpable toute l'année, le problème, c'est que le temps de traverser le pied des voies, tu es déjà trempé, je parle même pas de l'assurage sous cascade. Et puis surtout, par un jour de beau temps en hiver, ça fait excessivement râler de finir trempé dans une falaise à l'ombre. Du coup, on est partis de la falaise du Chasm sans avoir fait une voie.

Bibi dans Fuel (29), Babylon
En revenant, nous avons effectué une nouvelle tentative pour la falaise de Babylon, suite au repérage miraculeux du bon chemin tandis qu'on roulait. Après une petite galère de 15-20 minutes sur un chemin assez surprenant (de la grimpe verticale sur racines, rarement vu ça), on arrive à la falaise. Là, surprise encore, il n'y a pas, comme écrit sur le topo, une cascade, mais un mince filet d'eau qui coule tombe du haut de la falaise quasiment partout ! J'ai bravé la démotivation pour faire deux voies tandis que Léa m'a courageusement assuré.



Le soir, on décide de rester dans les environs et peut-être d'aller à Little Babylon -un secteur à la mode en ce moment et surement plus abrité- si la motivation et le beau temps seraient au rendez-vous. Le choix a été grandement simplifié le matin, quand on s'est réveillés sous une petite dizaine de cm de neige. La route étant ouverte, on a pris tranquillou notre petit-déjeuner. Après s'être rassasiés, la route était devenue -bien entendu- fermée.

Coco ? (Les dessous de ses ailes sont rouge et vert vifs !)

Pas farouches, les Kéas adorent manger les joints des voitures !

Le Chasm
On en a profité pour admirer des kéas, des perroquets des montagnes, qui nous ont d'ailleurs tenus compagnie pendant la nuit en faisant des aller-retours sur le toit de notre van... . Et puis on a pu se promener du côté du Chasm, un gouffre parcouru par une rivière bleu clair. A notre retour, la neige s'était arrêtée de tomber. En fin de matinée, la route a enfin été déclarée ouverte et on est arrivé à remonter jusqu'au tunnel sans mettre les chaînes, Patate a la patate !!!. On a pu admirer les réflexions des montagnes dans les Mirror Lakes, puis on est revenus à Te Anau.

Quand la neige s'arrête...
Un shag, se chéssant au soleil

Mirror Lakes


Le voyage a continué en direction d'Invercargill par la route la plus à l'ouest, en s'arrêtant au lac Monowai,  L'endroit est très chouette, on a hésité à faire des balades un peu plus longues, mais la météo capricieuse nous a découragé.

On part donc du Fiordland National Park avec de biens beaux souvenirs dans la tête, et comme seuls regrets, de ne pas avoir pu faire le fameux Milford Track (4 jours) ainsi que d'autres, à cause entres autres du risque d'avalanche.