mercredi 21 novembre 2012

Et un pavé dans la mare, un !

 Après moultes heures de vol et un transfert qui a faillit rater à Singapore, nous voilà le 1er novembre à Phuket, Thaïlande. Même s'il n'est que 22h locale, il est 4h du matin pour nous et on arrive complètement déphasés à la sortie de l'aéroport. Heureusement, les chauffeurs de taxi plus ou moins (plutôt moins) légaux nous mettent direct dans l'ambiance en nous assaillant de "Where you go ?". Après plusieurs galères pour trouver notre hôtel, on passe une bonne nuit bien méritée avec en prime le "doux ron-ron de l'air conditionné". Il faut dire qu'on s'est pris une bonne claque niveau humidité et chaleur par rapport à la Nouvelle-Zélande !

Le lendemain, on a bien dû se faire harceler une cinquantaine de fois par des chauffeurs de tuk-tuk ou de taxi, mais on a quand même réussit à se balader et voir deux trois trucs sympas, découvrir la nourriture thaï et réserver notre billet pour sortir de Phuket et aller à Ton Sai.

Pendant le voyage pour Ton Sai, on se rendra compte qu'on s'est bien fait pigeonner car on aurait pu payer moins cher et surtout, on a dû faire moultes changements : un bus local, un minibus, un tuk-tuk qui nous amène au mauvais endroit, un long-tail (bateau local) pour Railey, une tentative de marche avortée, un deuxième long-tail pour Ton-sai et on est arrivé ! On a passé l'après-midi à se relaxer, cad profiter de la mer et à observer les grimpeurs au-dessus. C'est pas mal quand même de glander et de voir les autres forcer !
6c à Cat Wall


Le lendemain, on s'est rendus compte qu'il y a 2 facteurs principaux à prendre en compte pour grimper :
- le soleil : impossible de grimper autre part qu'à l'ombre.
- les fortes marées : l'eau, ça mouille !




L'ambiance sur la plage de Ton Sai est bien sympathique, il y a une grosse majorité de grimpeurs et il y a plein d'endroits sympas pour passer la soirée.C'est assez mythique après avoir fait une voie, de faire seulement trois pas et profiter de la mer. Par contre, l'eau était un peu trop chaude à notre goût pour nous rafraîchir. Comme quoi la vie, ce n'est pas facile parfois !



Tantrum, 8a+
La grimpe est assez extraordinaire, les stalactites sont énormes et les couleurs du rochers magnifiques. Le coût de la vie est pas cher (à cette époque de l'année, on peux trouver des bungalows à 250 Bath, soit 6 euros) et la nourriture, bah c'est la Thaïlande hein ! Enfin, on a quand même eu une intoxication alimentaire tous les deux, et d'ailleurs voici une petite anecdote : Après deux jours de quasi-jeune dû à cette fameuse intoxication, voyant un buffet de légume et mon estomac reprendre presque de l'appétit, je me dis : "Ahah, à moi l'assiette remplie de légume et de barracuda ! En plus cette sauce au basilic a l'air excellente !" Alors j'en ai mis trois tonnes de cette sauce, et j'étais déjà en train d'imaginer le festin que j'allais m'offrir. Bien évidemment, la sauce verte était une sauce au piment vert archi fort, ce qui n'est pas des plus conseillés pour estomac fragile. C'est qu'on en apprendrait tous les jours... . Léa et Grégoire en ont bien rigolé.
Bon d'accord, c'est pas un crabe qu'il mange là...
La faune est impressionnante (babouins mangeurs de crabe, singes noirs, iguanes, tarentules...) et puis les cocotiers donnent un plus à l'ambiance carte postale. Bref, un paradis sur terre ? Pour nous, ça a été de très bons moments. Après, tout n'est pas si rose que ça, surtout au niveau de l'impact environnemental. On trouve beaucoup de détritus sur la plage, dans la jungle et une grande partie des eaux usées partent directement dans la mer. Aussi, des Resorts (chaînes hotelières) commencent à pousser un peu partout.
Les jours de repos, c'est bien aussi !

Lion King, 6C+
Question grimpe, le principal souci est qu'il y a très peu de voies à ton sai en 6a/6b à l'ombre le matin donc pas facile de s'échauffer si on grimpe dans ce niveau-là. La conséquence, c'est que même s'il y a pas énormément de monde, une bonne partie des voies dans le niveau 6 sont prises. Et encore, ce n'était pas la haute saison quand on y était. Le rocher est un peu patiné dans les voies les plus faciles mais là, c'est plutôt la bonne surprise car il est exceptionnellement adhérent même patiné.

On s'est régalé pendant nos huit jours de grimpe, une bonne partie des voies qu'on a fait sont hallucinantes, entre dévers, stallactites et belles vues. J'ai mis bien une dizaine d'essais avant de réussir à enchaîner Tantrum, une voie qui parcourt un énorme dévers en 8a+ au bord de la plage. J'étais pas loin de réussir rapidement mais quand ça veut pas, ça veut pas ! J'ai aussi pu faire deux autres 8a bien sympas et pas mal de "à-vue". On a particulièrement aimé Cat Wall, un secteur où il y a du gaz et le rocher est dément.

Pendant les jours de repos, on est entres autres partis explorer les plages des environs. On a pas tenté de faire de Deep Water Soloing, mais ça nous donne une excuse supplémentaire pour revenir !





à 10 m de notre bungalow...
On a pris ensuite un bateau pour Koh Yao Noi, une île assez importante (40km de long) où l'acceuil est très chaleureux et le développement touristique beaucoup moins sensible que sur les autres îles. La majorité des habitants sont musulmans, on s'est parfois fait réveillés par la prière du matin ! C'est d'ailleurs agréable à écouter, très doux et mélodieux.

On a grimpé là-bas également, entre deux sessions de hamac ! Les accès aux secteurs de grimpe sont assez inhabituels : le premier jour, nous avons pris un long-tail avec d'autres grimpeurs pour aller sur des secteurs uniquement accessibles en bateau, tandis que les autres jours, on a dû louer un scooter. Alors là, c'était vraiment le sportif pour le coup, vu qu'aucun de nous deux n'avait déjà conduit une de ces bêtes mécaniques sauvages et que la route pour y aller est un long chemin terreux avec d'énormes ornières et très pentu par endroits. C'était donc carrément l’expédition  à 2 sur un scooter et tout notre matos d'escalade. L'état du chemin est tellement pourri qu'on devait rouler à 10 ou 15 km/h en moyenne. On a trouvé le moyen de se casser la gueule bien sûr, mais c'était quasiment à l'arrêt car on sentait la chute venir ! Donc pas de bobos.

Le rocher est souvent hallucinant. Pas de cotations extrêmes sur l'île (un 8a pas méchant), mais au menu, toujours des stalactites, des voies plus ou moins déversantes et très longues, dans des teintes rouges-oranges principalement.
Léa a bien progressé question grimpe sur stalactites, du coup on s'est fait bien plaisir et on a pu enchaîner pleins de voies.

On est aussi partis une journée en canoé explorer les petites îles aux alentours. C'est assez extraordinaire de voir ces énormes piliers rocheux encerclés de végétation et séparés par la mer ! On a trouvé une petite plage paradisiaque au sable fin et à l'eau toujours aussi chaude, mais complètement translucide. On a pas mal pagayé, surtout que le canoé n'était pas de haut-niveau ! Ou alors c'était nous ... .

Là, on s'est enfin décidé de partir de ce petit coin de paradis. En fait, on était tellement bien à Ton Sai et Koh Yao, qu'on a du mal à partir, surtout sans savoir si la suite va être aussi bien ! Il y a beaucoup de choses qu'on aimerait faire et on a relativement peu de temps. Du coup, on a pris le taureau par les cornes et depuis hier soir, on a fait 1h de bateau, suivis de 1h de taxi puis 12h de bus et encore 11h30 de bus et 30min de tuktuk ! Bref, on est 1500 km plus loin, à Chiang Mai, tout au nord de la Thaïlande.

A bientôt pour de nouvelles nouvelles épicées !



dimanche 18 novembre 2012

La fin des grenouilles aux kiwis ?

Un petit article sur nos derniers jours en Nouvelle-Zélande.

Le pont à bascule et la Sky Tower
Arrivés à Auckland deux semaines avant notre départ pour la Thaïlande, on a été surpris de la vitesse à laquelle notre van a été vendu ! (2 jours). C'est difficile de se séparer de notre van après une année à vivre et voyager à l'intérieur et même si Patate nous a fait une mauvaise surprise la veille de notre arrivée à Auckland (porte latérale cassée), on aurait bien aimé le ramener avec nous en France.






Dans un parc d'Auckland

Devenus sans-abris et ne voulant pas dépenser trop d'argent avant d'arriver en Thailande, on a particulièrement apprécié d'être hébergés 10 jours chez Bill, un cousin de Jeanette, la femme chez qui nous avons passé deux mois en wooffing à Oamaru. Bill est quelqu'un de très sympa, on a été invité plusieurs fois avec toute sa famille pour des repas ou autres, en bref de très belles expériences et rencontres.





Hou ça gratte !! (zoo)
A part une journée sur l'île de Waiheke, on est surtout restés à Auckland à préparer notre départ et notre voyage en Thaïlande !
On ne fait pas de conclusion de notre année en Nouvelle-Zélande car notre voyage continue et le timing est plutôt serré ! ("Ah la blague, ils passent la moitié de leurs journées sous les cocotiers et ils trouvent encore le moyen de se plaindre...")